Reconnaissez-vous cet immense arbre qui trône au milieu du parc de la Feyssine ? Il est bien connu des habitués du parc, qui s’y donnent rendez-vous avant une balade ou une séance de sport. Atteint d’une maladie incurable, il va être abattu. Retrouvez les témoignages des usagers du parc.
Géraldine Huet du Rize et Cyril Descos ont recueilli les paroles des usagers
Âgé d’environ 150 ans, ce platane a été diagnostiqué porteur du chancre coloré, une maladie causée par un champignon parasite. Ses feuilles n’ont pas poussé en 2024 et ses branches mortes commencent à tomber. Il va être abattu au cours du mois de mars pour garantir la sécurité des usagers et éviter la prolifération de la maladie sur les platanes voisins. Un bosquet d’une centaine d’arbres sera prochainement planté à cet emplacement.
Avec l’abattage de cet arbre, c’est une partie du patrimoine végétal de la ville qui disparait. La convention de Faro sur la valeur du patrimoine culturel, que le Rize et la ville de Villeurbanne se sont engagés à appliquer, préconise aussi la prise compte du patrimoine immatériel.
Nous sommes donc allés écouter, et enregistrer, des usagers du parc, pour garder une trace de cet arbre totem dans la mémoire collective. En voici quelques extraits :
Monique et Joseph : « C’était un bel arbre, il va nous manquer. Nous l’observions souvent avec nos petits-enfants lors de nos balades. On voyait aussi des faucons y nicher. »
Sylvie : « Ça me fera du mal de le voir abattre. J’aimais bien le toucher, c’est un arbre fort, qui me donne de l’énergie. Il représente le passé. Ce sont 150 ans d’histoire qui vont partir en fumée. »
Elsa : « Je le connais depuis l’âge de 14 ans, quand je faisais des courses d’orientation avec mon collège Jean-Macé. C’est un endroit où tous les promeneurs du parc se croisent. Nos chiens aiment bien aller se cacher derrière le platane. »
Yanso : « Je suis assez ému. Ça fait de la peine. On se repérait facilement avec cet arbre lors des courses d’orientation avec le collège Môrice-Leroux. »
Émeline et Tom : « Ça fait un grand vide. Il suffit de passer à côté pour ressentir son énergie. Chez nous en Isère, ce sont les châtaigniers qui disparaissent. »
Francine et Jean-Paul : « C’est bien triste. On vient souvent se promener ici. C’était une grosse présence, qui ne sera plus. L’an dernier, j’ai tout de suite vu que quelque chose n’allait pas ».
Et vous, quel est votre sentiment sur la disparition de cet arbre ?
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